Les 1001 vies de Kujata

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Anaïs Hortie, des Chroniques Skrigardiennes

Anaïs Hortie

Chroniques Skrigardiennes

 

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C'est dans une province du sud qu'Anaïs Hortie est née de parents éleveurs de moutons de condition correcte. Très jeune, sa maladresse a fait que sa famille a cherché à la mettre dans un autre milieu que celui de la ferme.

C'est au cours de sa cinquième année qu'elle fut offerte au comte en tant que servante. Celui-ci cherchait justement un serviteur pour sa jeune fille aussi âgée de cinq ans. C'est en compagnie de cette noble fille : Caelia Valerius Sarah que devait passer le restant de ses jours Anaïs. A peine six mois plus tard, le comte se due de partir en guerre avec nombre de ses serviteurs et de ses hommes. Le reste de sa maison composée de sa fille Sarah, Anaïs, d'un vieux majordome à la vue basse et de quelques serviteurs furent perdus dans un domaine trop grand pour eux. Les deux jeunes filles furent élevées durant de nombreuses années plus comme des sœurs que comme une servante et une noble jeune damoiselle.

Lorsque le retour du comte fut annoncé, Sarah eu l'idée d'une blague envers son père : celui d'échanger sa place avec sa servante pour voir s'il s'apercevrait de cette supercherie et lui faire une surprise. Changeant de vêtement et de maquillage, les jeunes adolescentes pouffaient de leur bêtise. La blague finit en tragédie. Le comte arriva, extrêmement pressé, il embarqua celle ressemblant le plus à sa fille et demanda à ses serviteurs que l'on congédie sa servante jusque dans sa famille d'origine. Moins d'une minute plus tard, il mit sa "fille" dans le carrosse et furent partis ensemble.
Anaïs tétanisée par ce qui venait de se produire ne put dire un mot sur le quiproquo, il en était de même pour sa maitresse qui restait bouche bée devant l'absurdité de la situation.
C'est ainsi que l'échange de fille eu lieu.

Le départ si précipité avait pour raison un mariage entre son "père" et une dame de la noblesse avec qui il avait été promis par un ami durant la guerre. Anaïs, devenue Caelia Valerius Sarah, vécue alors de nombreuse année en compagnie de son comte de père. Elle reçue une attention et une éducation digne de son "nouveau" rang et devient une très belle jeune femme de la noblesse.

Toutefois, un évènement traumatisant eu lieu durant ses premières années de sa nouvelle vie. Un de serviteurs de la comtesse était un sorcier à sa solde. Il était officiellement l'instituteur de la jeune noble mais au cours des mois et des années, celui sombra petit à petit dans la folie. En tant qu'homme de savoir compétent, son excentricité fut tolérée, mais les cours inculqués à la damoiselle changèrent aussi lentement dans leur forme et dans leur contenu. De la biologie, on passait à l'herboristerie, l'alchimie et à la confection de poisons. De l'histoire, on dérivait à l'occulte et à la magie... Naïve et surtout n'osant pas se plaindre à la vue de sa situation particulière, la jeune femme ne dit rien.
Tout dérapa au moment  où le sorcier entra au milieu de la nuit dans la chambre de la petite noble pour lui demander de le suivre dans son laboratoire secret. Sans attendre de réponse de sa part, il la kidnappa et c'est dans un fou rire démentiel qu'il la traina de force au travers du château. Il prit alors un carrosse et s'enfuit dans un des chemins de la forêt.
La discrétion n'ayant pas été de mise, bien au contraire, les gardes du comte les poursuivirent. Psalmodiant des paroles du diable, le sorcier instituteur ouvrit le chemin en deux, créant un fossé entre lui et ses poursuivants. Ses actes maudits empêchant toutes poursuites précipités, c'est avec effroi qu'Anaïs se retrouva seule avec son ravisseur arrivant dans sa demeure secrète cachée sous une trappe derrière des buissons près d'un gros chêne rachitique.
Elle ne sait si elle passa des années ou des heures en compagnie de ce fou, il n'avait même plus l'air humain, elle voyait ou elle cru voir des marques d'écailles sur son corps et il parlait sans cesse de son appétit grandissant. Au moment où elle crut que le sorcier allait la dévorer vivante, un carreau d'arbalète ricocha sur lui.  Une troupe de mercenaires donna l'assaut et s'en suit un combat abominable ou s'échangeait des explosions et des gerbes de flammes mêlés des bruits métalliques.
Un des mercenaires emmena la jeune fille perdue loin de la bataille dont elle se souviendra toute sa vie de son visage la sauvant de ce cauchemar.
Par la suite, elle fut ramenée par lui à son "père" et fut dessus de voir qu'il ne faisait ça  pour l'argent principalement, même si ça n'enlève pas la beauté de l'acte, c'est certain.

Durant plusieurs semaines, elle enchaina des cauchemars. Tout en maintenant ses connaissances à jours, elle décida alors de vaincre le mal par le mal et s'entraina quelque peu au combat ainsi qu'à une utilisation volontairement très limitée de la magie. Elle ne voulait plus être la proie de ce genre de situation et que la prochaine fois que cela lui arrivera, elle puisse y être actrice.
Toutefois, sa condition physique limité en dehors de son apparence, demanda des efforts à son maitre escrimeur. Il du même faire fabriquer des armes spécifiquement adaptées à la jeune noble et d'une qualité hors du commun.
Même si elle ne sera jamais la meilleure combattante, elle savait au moins correctement se défendre.

Durant le bal d'un mariage dans un comté voisin, Anaïs fit une rencontre dont elle se serait passée. Elle tomba nez à nez avec Sarah ! Son "ancienne" maitresse !
Un sourire carnassier à ses lèvres, Sarah se présenta à elle comme se nommant Chantale Delacroix, fille du comte Delacroix d'un lointain comté à l'est. Le simple échange de regard et de quelques mots normalement insignifiant fit bien comprendre la haine qu'éprouvée cette dernière à son encontre. En prenant congé d'Anaïs, Sarah se dirigea vers leur "père" d'un pas calme.
Tout le contraire d'Anaïs, voyant Sarah discuter calmement avec son père en jetant des petits regards "complices" à Anaïs, cette dernière paniqua et s'enfuie de la réception.
Elle se précipita vers son domaine, prépara ses affaires de voyage, d'étude et de confort, mobilisa son garde, son serviteur et un carrosse. Elle écrit alors une lettre pour son "père" prétextant un voyage initiatique à la recherche d'elle même et d'un partis dont il pourra n'être que fier lors de son retour.

Depuis Anaïs voyage de comtés en comtés à la recherche de sa voie, d'un homme et de faits qui feront d'elle une fille que son comte de "père" ne pourra renier et qui la protègeront de la vengeance de son ancienne maitresse.  
Elle remarqua que parfois, son "père" n'avait pas que des amis et se fit alors passer pour quelqu'un d'autre, une autre fille de comte par exemple, mais parfois des personnes moins nobles...
Elle n'est pas très fière de certains de ces actes mais sa bourse n'est pas infinie et ce que l'on ne peut pas obtenir par le charme et le discours, il faut bien l'obtenir autrement.
Ses serviteurs lui ont juré obéissance depuis des années et elle leur fait confiance. Toutefois, même si elle n'était pas vraiment fautive ce jour de l'échange, n'avait-elle pas trahis sa maitresse malgré de nombreuses années à ses côtés ?



07/04/2015
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