Les 1001 vies de Kujata

Les 1001 vies de Kujata

Hakim Ibn Khalil Abd Al Salif, de Capharnaum

 

Hakim Ibn Khalil Abd Al Salif

Capharnaum

 

Walad Badiya du spectacle avec son absoul Amyraa

 

Hakim ou presque.jpg

                           Illustration de Capharnaum (Emmanuel Bouley ?)

Au fin fond de la jungle, un village natal

C'est au beau milieu du continent d'Al Fariq'n, à l'Est du Caphanaum, dans un village perdu de sa jungle qu'est né Hakim du sang de Ibn Khalil Abd Al Salif.

Ce jeune homme à la peau mate, est recouvert de tatouages rituels circulaires à l’exception du visage. Il aborde toujours un sourire charmeur avec un visage sympathique un peu étrange. Il est vêtu d'un habit de voyage ample et blanc, décoré et parsemé de pierres et souvenirs. Dessous, il porte une armure de cuir légère ainsi que 2 glaives agalanthéens dans son dos.

 

 

Il a grandi dans une petite tribu d'une cinquantaine de personnes. Ils vivaient au jour le jour au milieu de bêtes sauvages dans un univers hostile, qu'il appelle simplement "chez moi".

Ce que les autres appellent monstres incroyables, sauvages voir légendaires, lui les a déjà vu. Sa tribu, des chasseurs de monstres, nomades parcourant la jungle à la recherche de leurs proies, sont ceux avec lesquels il a passé son enfance. Les différents villages font appel à eux lorsqu'ils sont menacés par des créatures qui les effraient et qui, même cachées, provoquent des cauchemars aux enfants.

Pour la tribu d'Hakim, c'est le quotidien. Comme tous les enfants de celle-ci il a surtout été élevé par les anciens. Ce sont eux qui connaissent les monstres, les techniques d'armes, les prières, les sortilèges, la survie dans cette mission dangereuse de traqueur.

La tribu attendait beaucoup d'Hakim, il avait la marque des dragons. Une marque indiquant que les Dieux l'avaient choisi pour un destin héroïque. Présomptueux étaient ceux qui essayaient de le définir. 

Il les entendait. Hakim a toujours senti qu'il n'était pas seul. Les anciens lui enseignèrent de toujours faire des offrandes et d'y consacrer au moins toute une journée par mois afin de les satisfaire.

 

Auprès d'un étang, un œuf d'abzoul

Du haut de ses six ans, Hakim entendit une voix prendre le pas sur les autres. Elle les faisait presque taire. Il se sentait mal et ne comprenait pas ce qui lui arrivait, mais les anciens si.

Hakim était atteint du mal des Walad Badiya. Après une longue semaine de préparation et de rituel où il souffrit le martyr, la tribu le laissa partir à la rencontre de la première pierre que lui avait posée les Dieux sur son chemin.

Errant dans la jungle, il ne sait plus lui même combien de temps il a marché mais il se trouva dans une minuscule clairière au bord d'un petit étang. A l'intérieur, il y avait des gros œufs. Drogué par les rituels, a moitié endormi par la fatigue ou manipulé par les fils du destin, il n'eut aucun doute sur lequel il devait prendre.

Après quelques jours de retour à sa tribu voyageuse, l’œuf éclot. C'est là que leurs yeux se rencontrèrent pour la première fois pour ne plus jamais se séparer avant que la mâchoire de la créature mordit sa main. C'était son abzoul Amyraa. Si jamais vous êtes tombés amoureux, la sensation que vous avez eu est presque ridicule par rapport au choc qu'ils eurent à ce moment.

A partir de ce jour, les voix étaient beaucoup plus lointaines, comme si celle d'Amyraa les avait remplacées ou cachées. Hakim se sentait beaucoup mieux et la relation fusionnelle propre au clan des Walad Badiya débuta.

Il vécu encore quelques années auprès de sa tribu mais la maturité d'Hakim semblait aller deux fois plus vite que celles des autres enfants. Était ce dû au lien psychique le reliant à Amyraa  ? Une chose était sûr, pour les anciens, c'était le signe que les Dieux l’appelait à suivre son destin.

C'est donc à leur douzième année pour Hakim et sixième pour Amyraa qu'ils quittèrent la tribu familiale. Ils étaient aptes à survivre seuls.

 

Au début d'un voyage, une contemplation d'une triste routine

Au fur et à mesure de leurs années, ils avaient développé une complicité incroyable. Grâce aux dons mystiques que lui avait donné les Dieux, Hakim savait renforcer le lien psychique avec Amyraa. Ils pouvaient maintenant avoir de vrais conversations. Il avait un langage propre encore plus abouti que celui qu'ont les humains, car en plus des mots, les sensations de l'autre étaient ressenties.

C'est peut-être pour cela que Hakim s'est toujours senti comme un perpétuel étranger aux yeux des autres humains. Les échanges avec ces derniers sont d'une extrême pauvreté en comparaison avec celle avec son Abzoul. Peut-être qu'un jour il rencontrera des personnes avec qui il pourra partager cette complicité de langage  ? Mais pour l'instant, il n'en est rien.

Ils arrivèrent au Capharnaum, jusque dans la cité sainte. Lieu dans lequel on lui avait dit qu'il pourrait y poursuivre ses recherches et sans doute entrevoir la suite de son destin.

Au travers des villes et villages qu'ils parcouraient, ils trouvaient la vie des autres fades. Les humains recherchaient pour la plupart le pouvoir, la richesse, survivre ou juste être tranquille, tandis que les animaux se limitaient aux deux dernières possibilités. Où se trouvait la volonté de se dépasser  ? Où se trouvait la soif d'aventure  ? Pas ici... Que de la routine... Heureusement, il y avait quelques exceptions.

Ils les trouvèrent chez des marginaux ou des personnes souhaitant transcender leur art qui sont prêtes à presque tout pour y arriver.

C'est en partageant quelques repas avec eux, c'est là qu'il eut l'idée.

S'il montrait à tous des choses incroyables, cela prouverait aux gens que c'est possible, que cela existe, et donc les motiverait à se dépasser, à vivre leur vie au maximum, et non à se contenter de leur triste survie.

Vivre des aventures étaient maintenant insuffisant, juste de l'auto-satisfaction. Réussir à motiver la population à en vivre en leur montrant devant leur yeux ce qu'ils pourraient être ou devenir. Ça c'était motivant  !

Si Hakim trouve que les personnes dans le monde actuel lui sont étrangères, il suffit de les faire changer en leur montrant la nouvelle voie qui les rapprocheront.

C'est avec cette idée en tête que voyage actuellement Hakim.

 

Au cours d'une traversé du désert, un marchand

Repartant vers d'autres aventures, le jeune Walad Badiya voyagea en compagnie d'un marchand de la grande famille Youcef. Durant les quelques semaines de trajet commun, Youcef se montra très intéressé par le projet de Hakim. Ils parlèrent beaucoup et firent mûrir le projet en une troupe d'artistes ambulants. Ils voyageraient de villes en villes en faisant profiter la population de leur spectacle.

En dehors de l'argent et du marchandage, Youcef n'était pas un artiste. Toutefois, on pouvait le croire lorsqu'il disait qu'il avait l’œil pour repérer les personnes talentueuses. Il déclara à Hakim que s'il avait besoin de recrues ou de main d’œuvre pour son projet, qu'il avait déjà quelques idées en tête et qu'on ne devrait pas hésiter à faire appel à lui.

Pour preuve, il donna même quelques conseils et informations au jeune homme. Il lui parla d'un projet de course d'abzoulim, entre autres festivités, et servit même d'intermédiaire auprès des organisateurs dont deux des huit princes de la ville de Carassine  : le prince Nabil Ibn Aziz Abd-Al-Salif, celui qui maintient le commerce et la sécurité, et une princesse  : Zaïna Bint Khalil Abd-Al-Salif, une grande exploratrice, la principale organisatrice des jeux de courses.

 

Au cours d'une traversé du désert, une étrange rencontre

Avant d'en arriver là, la route Hakim croisa celle d'un homme seul et perdu dans le désert, ne possédant quasiment que ses habits pour bagage. Interloqué, il alla à sa rencontre et après avoir partager de ses vivres autour d'un bivouac, l'inconnu échangea avec lui sa mésaventure. Même si les détails restaient vagues et cachés certainement une histoire encore plus sombre, il en relevait que le voyageur solitaire était à la recherche de sa femme qui avait été banni pour un crime qu'elle n'avait pas commis. Décidant de partir à sa recherche, il fut banni à son tour et contraint de partir avec un minimum d'affaire pour être jugés par les Dieux.

Empathique, Hakim ne souhaitait pas laisser l'homme seul affronter cette destinée. Il se disait que si les Dieux les avaient fait se croiser au milieu du désert, ce n'était pas par hasard. Afin de respecter le jugement divin, Hakim se délesta aussi de ses affaires et les confis à Youcef. Ce dernier cria que c'était une folie car on raconte qu'un djinn, si ce n'est plusieurs, hantent le lieu vers lequel se dirigeait l'inconnu. Et encore, si on pouvait lui faire confiance ou pire si ce n'en était pas un lui même...

Écoutant son instinct, il fit fi du conseil de son ami, Hakim partit avec son abzoul et l'étrange homme.

A deux, la quête dans le désert fut moins dangereuse que seul. L'unique désagrément que pouvait ressentir l'inconnu était la logorrhée de son compagnon Walad Badiya. Sans cela, le voyage fut long est monotone jusqu'au soir où ils campèrent près de quelques cactus riches en eau et nutriments. En ce lieu, chacun pria ses dieux afin de retrouver la piste de la femme perdue. Le reste du voyage est assez flou dans l'esprit de Hakim. Ses souvenirs sont comme s'il essayait de se rappeler d'une soirée trop arrosée. Il lui reste des bribes, il sait qu'il a rencontré quelqu'un d'important  : une femme, ou quelque-chose qui y ressemble, éblouissante aux cheveux bleus. Il était question d'un jeu pour la survie de la femme de l'inconnue, et de conditions d'altération de la mémoire de l'épreuve dans le cas où cette personne rencontrée était satisfaite et s'ils souhaitaient toujours repartir...

Le fait qu'ils soient revenus tous les trois indiquait qu'ils devait avoir réussi. Ils retombèrent presque immédiatement sur Youcef qu'ils avaient quitté il y a deux jours. Ce n'est au'à ce moment qu'il appris le nom de l'inconnu  : Youssouf.

Hakim gardait des sensations contradictoire de cette rencontre. D'une part, il y avait une sensation de crainte, mais aussi des sentiments agréables comme de la satisfaction, de la joie et même quelques pensées sensuelles.

C'est en tout cas depuis ce jour qu'Hakim se sentait capable d'influer les sentiments d'autrui via sa magie.

 

Au cœur d'une cité, un prince, une princesse, un sage et des ruines

Arrivé dans la grande ville de Carassine, aidé par Youcef, Hakim fit plusieurs rencontres très importantes pour lui.

- Le prince Nabil Ibn Aziz Abd-Al-Salif. Selon Hakim et uniquement lui, ce serait un prince aigri qui cache un cœur d'or. Il ferait sans cesse semblant d'être un homme rude et intransigeant, toutefois ce n'est que pour la forme. C'est uniquement à cause de son statut que le prince se doit d'agir ainsi. Il fait ce qui doit être fait car personne d'autre ne veut se salir les mains même lorsque cela est nécessaire. Hakim le respecte beaucoup et souhaiterait réussir à briser ce masque que l'homme s'est forgé au cours de toutes ses années. Du moins, qu'il accepte de se relâcher un peu en privé lorsqu'il est avec des amis de confiance. Le pauvre homme souffre de toujours se forcer à avoir un visage aussi rude.

Le prince demanda à Hakim d'aider un de ses amis, un vieux savant, Cadi Ibn Mammûd Abd-al-Tareq, plongé dans des grimoires et des recherches sur des anciennes ruines agalantéennes. Il dû l'aider à traduire un ancien texte durant trop d'heures pour qu'il ait eu le courage de les compter et à préparer une expédition dans un autre pays.

- La princesse  Zaïna Bint Khalil Abd-Al-Salif. Hakim se demande encore ce que cette femme fait à ce poste. Non pas qu'elle ne soit pas compétente, loin de là, mais plutôt qu'elle n'a vraiment pas l'air d’apprécier ce travail. Tout comme lui, elle préfère largement partir à l'aventure plutôt que de rester dans des nids de vipères politiques inaltérable au titre de princesse. C'est avec elle qu'ils partagèrent nombre de journées à parler d'expéditions, d'aventures et de spectacles.



Alors que l'expédition allait avoir lieu, la princesse fit une requête à Hakim, elle souhaitait faire parti du voyage. Dans l'impossibilité de refuser une telle requête, ils conçurent un stratagème lui permettant de voyager sans pour autant que son identité ne se fasse remarquer, surtout que le bras droit du prince Nabil était du voyage. Avec la complicité de la princesse, Hakim changea son apparence avec sa magie. Elle se fit passer pour sa compagne du moment et une aventurière de renom qui avait accepté de l'aider dans la création d'une troupe de saltimbanques. Le vrai était lié au faux, se fut elle même qui se présenta ainsi au reste de l'expédition.

L'expédition fut intense pour Hakim, il n'était pas habitué à ce genre de filouterie, mais son stress pouvait passer pour un mal de mer durant la traversée ou une intense concentration durant l'exploration des ruines.

Hakim réussit à se détendre au fur et à mesure si ce n'est lors de quelques tours espiègles de sa "compagne" à certains moments. Cela l’embarrassait beaucoup, ne sachant comment y réagir ou s'y prendre, toutefois cela semblait beaucoup amuser la princesse, ainsi qu'Amyraa, son Abzoul.

L'exploration des ruines fût très intéressantes même si Hakim passa à côté de beaucoup de "révélations sur l'histoire des agalanthéens" selon le sage qui les accompagnait, l'histoire n'a jamais était le fort du chevaucheur d'Abzoul.

Selon le vieux historien, ce lieu était la mémoire des anciennes forges agalanthéennes. Youssouf et Rahim semblaient ravis de cette nouvelle pensant pouvoir peut être trouver une arme ou artefact de guerre puissant. Ils tombèrent finalement sur une salle secrète... A l'intérieur, ils trouvèrent quelques objets ravagés par le temps ou plutôt comme s'ils avaient été exposé à une très forte chaleur, ils étaient presque fondu et déformé à cause de cela.

Tout à coup, une voix inhumaine résonna incompréhensible. "Qui êtes vous  ?" traduisit le sage. Personne ne percevait d'où ça venait, n'y semblait vouloir répondre, Hakim se présenta alors fièrement... Enfin, non sans cacher une certaine anxiété...

Des bruits d'ailes étranges... Une petite silhouette volante s'approcha brusquement d'Hakim... L'épée de l'aventurier rencontra la créature avant de valser par terre dans un fracas métallique. Désarmé la créature s'agrippa sur l'épaule d'Hakim plantant ses serres dans son armure. Après un cri de surprise d'Hakim et une rencontre peu glorieuse entre son dos et le mur le plus proche, tous virent la créature.

Immobile, bien attaché sur l'épaule du Walad Badiya, une chouette mécanique rendait leur regard à toutes les personnes présentes. A part cette chose, il ne semblait pas avoir quoi que se soit de récupérable à part quelques glaives et autres ressources très mineures pourtant déclarée "inestimables historiquement" par l'ancien.

Après avoir jugé de sa non hostilité, ils décidèrent de rentrer. Le sage l'observa attentivement la chouette mécanique durant le retour. Il expliqua que "ça" devait être autonome et que "ça" avait décidé qu'Hakim soit son propriétaire. Elle était faite d’orichalque, du moins en partie, mais il ne savait pas qu'elle pouvait être sa fonction. Il hésitait entre un simple jouet, un agent d'espionnage, une excentricité d'un riche seigneur jusqu'à aller dans des délires comme le réceptacle d'une âme extraite de quelqu'un ou quelque-chose de très important.

Hélas, il ne put approfondir ses recherches très longtemps. Fatigué par le voyage, insomniaque et tous le temps dans ses recherches sur les "formidables découvertes" qu'ils avaient trouvées, l'ancien historien fut retrouvé mort, certainement de surmenage, au milieu de ses parchemins quelques jours après leur retour à Carassine.

Hakim pria pour que repose en paix l'homme avec qui il avait partagé une grande aventure. Il fut même invité aux obsèques par le prince Nabil.

Au final, sur cet artefact chouettiforme, de ce qu'en sait Hakim et Amyraa, c'est que la chouette ne leur est pas hostile et semble répondre à ses ordres. Elle peut même parler de temps à autre. Et surtout, elle suit Hakim où qu'il aille. Même s'il lui donne l'ordre de rester à un endroit, elle finit par revenir au bout de quelques heures d'inactivité voir une journée au maximum. Hakim ne sait pas si c'est parce qu'elle s'ennuie ou à cause d'autre chose. Il n'a pas essayé de lui donner l'ordre d'aller très loin même si la chouette a déjà délivré un message à une oasis proche de Carassine lors d'un test demandé par le sage.

 

Contacts  :

- La princesse Zaïna avec qui il a gardé de très bonnes relations, presque intimes même s'il ne l'a jamais touchée. Il s'agit de la seule humaine pour laquelle il envisagerait de changer de religion si c'était la condition pour qu'ils se marient. Lorsqu'elle est disponible, ils échangent des propos complices et essayent de mettre en place des spectacles épiques. (contact niveau 2)

- Le prince Nabil chez lequel il demeure en tant qu'invité. Homme avec lequel il garde des relations cordiales même si elles peuvent sembler tendues pour un regard exterieur. Le prince a parfois recours à ses services, ou à ceux que peut lui fournir sa chouette mécanique pour délivrer des messages. (contact niveau 2)

- Youcef, un marchand et caravanier important, surtout dans le commerce de "personnalités". (contact niveau 1)

- Youssouf. L'homme exilé avec qui il a partagé le voyage dans les ruines agalanthéennes et à qui il a retrouvé la femme. 

- Rahim. Le bras droit du prince Nabil. Individu plus fidèle à son prince qu'aux dieux. L'évocation de son nom suffit à faire froid dans le dos à tout escroc de la ville de Carassine.

 

Points forts :

- Grand aventurier

- Aguerri à la religion et à la magie, lié aux domaines : Eau, Air, Nourriture, Humain, Abzoul, Emotion, Télépathie, Matériel, Soin, Renforcement

- Aguerri au combat

- Initié aux arts du spectacle

- Initié à la diplomatie



27/06/2018
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