Les 1001 vies de Kujata

Les 1001 vies de Kujata

Selinae, Cathar padawan, de Star Wars

Sélinaé

Star Wars

Padawan Cathar

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Sur ma planète Cathar

 

Sélinéa, la joueuse, déportée de sa planète à l'âge de quatre ans, elle possède encore quelques souvenirs de sa planète natale et de sa famille. Un attachement contraire aux règles Jedi qui, à ce jour, n'a eu aucune conséquence.

Elle se souvient des grands déplacements de sa tribu ; reconstruisant le village au grès des migrations des troupeaux que les adultes chassaient.

Elle se souvient de son père. Il était le chef. Contrairement à la grande majorité des chefs du passé, ce n'était ni le plus fort, ni celui avec la plus magnifique des crinières. Non. Mais il savait. Il prévoyait les déplacements des proies. Il prévoyait les dangers futurs que la tribu allait rencontrer et il savait en tirer profit. Grâce à lui, la tribu a augmenté en taille et en puissance.

Elle se souvient de ses quatre frères et sœurs.

Elle se souvient des jeux de course et de bagarre où elle les ridiculisait les autres de son âge, principalement ceux de sa portée. Devinant instinctivement leurs déplacements et leurs mouvements, elle gagnait presque systématiquement.

Elle se souvient de l'inquiétude que son père avait en fixant les étoiles quelques jours avant l'arrivée de cet étranger venu d'ailleurs. Lorsque ce dernier débarqua et demanda à ma famille de me laisser venir avec lui, j'entendis mon père rugir sérieusement pour la première fois de ma vie.

Il y eu défi.

L'autorité de mon père était remise en cause. Ils se regardèrent dans les yeux comme si leur regard traversait l'âme de l'autre. Toutefois, après une longue minute d'un silence total, chacun eu la sagesse de ne pas en venir aux griffes. N'en possédant pas, l'inconnu n'aurait sans doute jamais pu gagner, ai-je pensé.

C'est avec surprise que l'on vit mon père accepter alors la requête de l'étranger. Il demanda en retour à ce dernier de passer un peu de temps avec moi. L'individu s’inclina et accepta la condition de mon père.

C'est alors que ma famille et moi, nous partîmes jusqu'à un arbre majestueux sur lequel nous pouvions voir des traces de griffes bien plus hautes que le plus grand d'entre nous. Je le reconnaîtrais entre tous : il s'agissait de l'arbre de notre lignée. Mon père me demanda alors de faire mes griffes sur cet arbre et déclara ensuite : "A ce jour, tu es indépendante de notre lignée, mais cette marque sur cet arbre prouve qu'ici sera toujours une partie de tes racines. Ne l'oublie pas." Ma famille se frotta alors chaleureusement contre moi et je sentis que je ne les reverrai sans doute jamais. 

Moins d'une heure plus tard, je voyais ma planète rétrécir jusqu'au moment où celui qui ne m'était plus inconnu m'expliqua que c'était, en réalité, le vaisseau qui s'éloignait.

 

 

Mon arrivée

 

Le voyage était long, très long, mais il y avait beaucoup de nouvelles choses à voir et à comprendre, ou plutôt, à ne pas comprendre. Après qu’il m’est consolée, il répondit patiemment à la plupart de mes questions mais pas à certaines, me demandant de me montrer patiente. Et gnagnagna... Mia !

Mon arrivé au temple Jedi était à la fois triste, excitante et impressionnante. Des milliers de questions dans ma tête ! Mais peu de gens pour y répondre, et une nouvelle invitation à la patience... Très frustrant.

L'inconnu en toge beige m'a amené devant des créatures bizarres... En toges beiges aussi... Et ils m'ont posé plein de questions... Qui n'avaient soit pas de bonnes réponses, soit dont les réponses m’étaient inconnues… En m'accrochant à la toge de l'inconnu, les oreilles aplaties, les sourcils froncés, je boudais un peu devant toutes ces questions pièges où chacune de mes réponses provoquaient une réaction que je ne comprenais pas ou un silence et des regards lourds de sens entre les créatures. Je finis par arrêter de répondre aux questions. C'est l'individu qui m'accompagnait qui répondit alors aux questions. Ça a dû mieux fonctionner, car il m'a dit qu'à partir de maintenant, ici était mon nouveau "chez moi".

Peu de plantes et si rabougries comparée à chez moi ! Je reste septique mais je lui souris pour lui faire plaisir. Mais, au moins, j'ai vu qu'il y avait beaucoup de proies inconnues... 

 

 

Ma vie au temple : Un début chaotique

 

On m'a vite fait comprendre que les créatures dans le temple était mes congénères, des "Jedi" ou "Apprentis Jedi". Je n'avais encore mordu personne, donc ça va.

Au début, cet endroit métallique m'a paru bien triste et en parlant avec les autres enfants, j'ai découvert que je n'étais pas la seule enlevée à sa famille. Cependant, j’avais la chance de m’en souvenir et elle me manquait. A un moment, j'ai pensé à m'échapper avec quelques nouveaux venus qui voulaient "rentrer chez eux".

Je me rends compte à présent, qu'on a dû nous remarquer quelque-part. On avait à peine cinq ans en moyenne et on a quand même réussit à arriver dehors. Même si, certes, à la sortie du bâtiment, il y avait maître Yoda et d'autres Jedi qui souriaient. Après un sermon sur l’attachement, on nous a ramené dans nos chambres. Le lendemain, on a eu le droit chacun à pleins de questions des instructeurs sur "ce que l'on avait appris de cette expérience" et après avoir répondu, alors que je m'attendais à encore un nouveau sermon, maître Yoda nous répondit que même si nous étions dans l'erreur par ignorance, la cause était juste et que nous avions appris quelque-chose. "Il n'y a pas d'ignorance, il y a la Connaissance".

J'ai compris que l'on aurait dû se renseigner sur la raison de notre venue ici avant d'agir. J'aurai presque voulu répondre qu'ils auraient dû le dire de façon plus claire plutôt que de toujours parler de façon étrange et compliquée mais je me suis abstenue, après tout, ils avaient raison.

 

 

Ma vie au temple : Apprentissage

 

Les journées se ressemblent toutes... Pour un non-initié...

Même si les séances de "protocole" sont assez rébarbatives, heureusement ce n'est pas là-dedans que nous passons majoritairement notre temps.

J'ai mis du temps avant d'apprécier la méditation. Ce que j'appelais avant "des heures de repos supplémentaires forcées" ou "l'ennui programmé" me permet de me projeter plus en avant dans la Force. Je me vois à travers elle et j'y apprends. J'y ressens des mondes étranges sur lesquels on nous a donné des informations et je vois des évènements qui y arrivent. Lorsque je me renseigne plus en avant avec l'aide des droïds et des banques de données, j'ai remarqué que ce que j'y découvre est souvent vrai, ou l'était... Voire le sera selon mes instructeurs Jedi.

C'est très instructif et apprendre de cette façon est amusante. Cela me permet de voyager alors que je suis physiquement enfermée. J'y ai compris que l'esprit était toujours libre dans la Force, là où mon corps me semble encore prisonnier et limité.

C'est pourquoi, j'ai travaillé beaucoup sur celui-ci, cherchant à trouver dans le perfectionnement de ce dernier : "la sortie".

Pendant les entrainements physiques, l'apprentissage me paraissait encore plus pénible, comme si j'oubliais quelque-chose d'important. Mes compétences s'amélioraient avec le temps et je suis douée dans ce domaine. Toutefois, j'étais encore frustrée. Etre plus fort au combat qu'un de mes camarades au combat ne me donnait aucune réponse, aucune satisfaction. J'avais l'impression que j'oubliais une question.

Alors j'ai cherché en moi, et en replongeant dans mes souvenirs, j'ai trouvé quelque-chose. Si ce n'est une question, peut-être une réponse :  « Il n’y a pas de victoire ».

Jusque-là, je me disais : "Si je bas mon adversaire, ça veut dire que je suis plus forte que lui."

Je crois comprendre qu'il faut aller au-delà, ou plutôt, à l'envers : "si je suis plus forte que mon adversaire, ça veut dire que je n'ai pas besoin de me battre avec lui."

Du coup, depuis plusieurs années, je n'essaye pas de gagner mais plutôt de voir les faiblesses de mes adversaires et de leur montrer. Rien n'est plus pédagogique que d'apprendre par le jeu, du coup, je m'amuse à faire cela. Mes pirouettes, mes plaisanteries, mes petits coups de griffes, mes subterfuges au combat m'ont valu le surnom de "la joueuse". Toutefois mes adversaires retenaient toujours où étaient leurs failles et déclaraient "qu'on ne les y reprendrait plus". Si je n'y arrivais pas, cela voulait dire que c'était mon adversaire qui avait quelque-chose à m'apprendre.

Cette méthode m'a permis de garder le sourire et d'être en paix lors de ces entrainements, sachant que j'allais toujours apprendre une nouvelle astuce.



11/05/2016
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